Les primos arrivants :

https://www.cgb-reunion.re/histoire/grande_bretagne.htm

 

 

L'origine de notre famille....

Il est dit : "Joseph SMITH, né en 1712 à Londres, est arrivé à Bourbon en 1741 ou il épouse demoiselle Marie FONTAINE le 8 mai 1748 à Saint Pierre après avoir abjuré el 13 décembre 1744 à Saint Paul". Mais il se peut qu'il soit né en 1714 étant donné qu'il est âgé de 24 ans lorsqu'il embarque sur Le Griffon en 1739( cf plus bas référence de cette information).

Il se pourrait qu'il ai abjuré afin de confirmer son appartenance religieuse et donc pour éviter d'être accusé de trahison (22/11/1744 : La Cie annonce la déclaration de guerre entre la France et l'Angleterre et il abjure le 13 décembre 1744).

De 1744 à 1748 la France est en guerre contre l'Angleterre, ce qui pourrait être une bonne raison pour que notre Joseph ne se soit marié avec notre Demoiselle Marie FONTAINE qu'en 1748. 

De cette union, il y aura 8 enfants.

Et voici le début d'une grande lignée....

Joseph décédera à l'âge de 60 ans peut-être, à Saint Pierre, le 27 octobre 1772.

Références :

Page 4 du Journal de bord du Griffon, vous trouverez notre Joseph, voir le lien ci-dessous :

www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/indes/visionneuse?dossier=roles%2FSHDML__ML_2_P_28_001_15&image=SHDML__ML_2_P_28_001_15_1__0001__2.jpg&titre=R%C3%B4les%20d%27%C3%A9quipages%2C%20Griffon%2C%201738%20-%201739

 

DECOUVERTE FAITE SUR LE SITE www.memoiresdeshommes.sga.defense.gouv.fr  :

Sur le navire "Griffon", Joseph SMITH (Joseph - Edmond SEMITH), 24 ans de taille moyenne et brun, a embarqué à Londre à l'armement comme Matelot sur ce navire. Il a débarqué à l'Ile de France (nom ancien de l'Ile Maurice) le 25 mars 1739 (note : étranger non classé).

SGA - Mémoire des hommes - Résultat - Rôles d´équipages et passagers Joseph SMITH.pdf (308,9 kB)

Notre Joseph, ayant 24 ans en 1739 lorsqu'il est enregistré sur le "Griffon" serait probablement né entre 1714 et 1715 selon son mois de naissance. Ce n'est pas en 1712 comme on peut le rencontrer lors de nos recherches !

Parti de l'Ile de France le 26 juin 1741, peut-être sur Le Maurepas, il se retrouve à Saint Paul sur l'Ile Bourbon.

Lorsqu'il arrive à Bourbon en passant par l'Ile de France le 26 juin 1741, Joseph SMITH, habitation Lagourgue, Anglais de Londres, devient Commandeur de son habitation à Saint Paul (selon son décompte reçu par le Conseil Supérieur). Il fait parti de la 4ème classe des habitants de Saint Paul en date du 22.08.1742. ( C°1232 :  Etat des habitants de chaque quartier divisés en classe 22/08/1742)

La 4ème classe est celle qui comprend les habitants qui n'ont pas les moyens d'acheter des armes ou des uniformes.

Un commandeur s'engage pour une durée définie par "Contrat". Des commandeurs se voient 'Libérés" pour bons et loyaux services. Suite à une pénurie de Commandeurs en 1733, on engage donc des Matelots "Restés malades à terre".

 

SMITH Josphe Habitation Lagourgue.pdf (59,9 kB)

 httpwww.reunion-esclavage-traite-noirs-neg-marron.comIMGpdfchapitre03_livre_02.pdf (63706)

 

 

Texte de Christian fontaine sur joseph smith

L’Histoire nous apprend qu’avant lui d’autres protestants s’étaient installés dans l’île. Citons quelques Britanniques trouvés dans le Ricquebourg : Thomas ELGAR et Georges NOEL arrivés en 1704,  Edouard ROBERT en 1706, Richard DEYBLE et Jean GRAYELL en 1721. Ils ont abjuré. Ils sont signalés comme forbans mais tel n’est pas le cas pour Joseph SMITH.

 

Forbans ou pas, ils sont nés dans un pays où le protestantisme avait prospéré depuis que Martin LUTHER (1520) et son disciple  Jean CALVIN (1533) lancèrent leur réforme du catholicisme. En Angleterre, le roi Henri VIII  en se coupant de Rome créa l’anglicanisme.

Quelles sont les singularités de la Réforme ? En voici quelques éléments : refus du signe de croix, refus des processions, refus de génuflexions devant les images et les reliques, ne plus voir dans la Vierge Marie et les Saints les médiateurs de la grâce divine et refuser de leur rendre un culte, ne plus faire d’enterrement à l’église. Des sept sacrements de l’Eglise catholique, l’Eglise réformée n’en conserve que deux : le baptême et la Cène.

A Bourbon, la religion officielle et incontournable est la catholique. L’île dirigée par la Compagnie des Indes tient son pouvoir du roi. Souvenons-nous que Louis XIV est un grand pourfendeur de protestants. Il révoque l’Edit de Nantes en 1685, édit qui avait permis pendant presque cent ans une certaine tolérance religieuse. Cette révocation va entraîner le départ de bon nombre de  protestants vers les pays limitrophes (Allemagne) ou lointains. L’Afrique du Sud si proche de nous accueillit quelque deux cents Huguenots français dans la région du Cap où ils plantèrent des cépages français.

A Bourbon, pas d’alternative possible.

Abjuration de Joseph SMITH (GG 4 – St-Paul : 13 Xbre 1744 – N° 3914 –ADR)

Le 13 décembre 1744, Joseph SMITH natif de Londres, âgé d’environ 36 ans, après avoir reconnu la vérité de la religion catholique et la fausseté (hérésie ?) de  celle de la religion protestante a abjuré de son plein gré et sans aucune contrainte ses erreurs et a fait sa profession de la foi catholique en présence de messieurs Antoine DUPRE, François et Paul GONNEAU qui ont signé et de Louis AMONT dit la Flamme qui a déclaré ne savoir signer. Le dit Joseph Smith a aussi signé. Ils sont tous de cette paroisse. Signé :

Paul GONNEAU – François GONNEAU – Antoine DUPRE – Joseph SMITH-  F. MONET, prêtre missionnaire.



 

Joseph SMITH arrive dans l’île en 1741 : il a peut-être environ 29 ans. Il abjure trois ans après, le 13.12.1744 à St-Paul. Pourquoi met-il trois ans avant d’abjurer ? Ne comprend-il pas bien le français ? Veut-il s’assurer qu’il a fait le bon choix en s’installant dans l’île ? Quels avantages cela va-t-il lui procurer ? Attend-il l’âme sœur ? Voilà quelques questions que l’on est amené à se poser. Puis un jour, annonce-t-il à son père toujours vivant son désir d’épouser une jeune fille du cru, à St-Pierre ? Il semble le faire croire. Il est certain que demande et réponse prennent du temps pour atteindre leur destination car on est encore à la marine à voile.  Son contrat de mariage du 7 mai 1748 dit ceci : « Sieur Joseph SMITH, domicilié en ce quartier (St-Pierre), Anglais de nationalité, de la ville de Londres, fils de Edouard Smith et de feue Marie Jouse, ses père et mère, duquel Edouard Smith il nous dit avoir le consentement à l’effet du mariage dont il sera parlé ci-après… » A l’époque, il était inconcevable de ne pas avoir l’accord des parents même pour des adultes majeurs. On lit ligne suivante : « Le sieur Joseph SMITH, majeur de plus de 25 ans ainsi qu’il nous l’a déclaré et affirmé pour lui et en son nom d’une part ».

 Il a donc trouvé sa dulcinée quatre ans après avoir abjuré. Marie FONTAINE a 22 ans. Les voilà la veille de leur mariage dans le cabinet de Maître LESPORT.

Quelle est la teneur de ce contrat ? En voici les principales lignes.

« Joseph SMITH et Marie FONTAINE ont promis de prendre l’un l’autre par nom et loi du mariage pour que celui-ci soit solennisé sitôt que faire se pourra en face de la Sainte Eglise notre mère… » Marie vaut bien une messe, serait-on tenté de dire.

« Le futur époux promet de prendre la future épouse avec ses biens et droits à elle appartenants…

« Le futur époux doue la future épouse de la somme de 400 piastres de douaire, préfix une fois payée et sans retour, à prendre sur tous les biens meubles et immeubles du futur époux…

« La veuve Hervé FONTAINE, (mère de Marie) fait à la future épouse donation d’une négresse nommée Antoinette, créole âgée d’environ dix ans… » L’esclavage se rappelle à notre bon souvenir.

Voilà un petit contrat de mariage où chacun a mis du sien et qui doit augurer bien de l’avenir. Le couple donnera naissance à 8 enfants dont deux garçons qui assureront eux aussi la transmission du nom : Joseph Hervé aura 9 enfants avec Gertrude MALLET et son frère Germain en aura 11 avec Marie LEFEVRE.

Joseph SMITH est bien présent au mariage de ses enfants. On trouve sa signature en bas à droite du registre de mariage de 1771 à St-Pierre.

 

Christian FONTAINE adh. N° 2091  Membre du bureau

 

 

 

ET QUI EST CE ROBERT SMITH ARRIVE A BOURBON EN OCTOBRE 1713 ?

 

Arrivé en 1713, Robert SMITH S'installe et abjure tout comme notre ancêtre Joseph.

 

« Le 29.10.1713, Robert SMITH, Anglais de nation et de la religion calviniste, m’ayant demandé plusieurs fois à faire abjuration et ayant bien considéré l’état dans lequel il avait vécu, voulant à l’avenir se convertir à Dieu, après plusieurs conférences touchant la religion  et la Romaine, touché de la grâce et d’une inspiration divine, de son plein gré et sans aucun respect humain a abjuré ses erreurs et embrassé la religion catholique, apostolique et romaine pour y vivre et mourir ainsi qu’il a promis en face de nos saints autels ; la dite abjuration a été faite dans l’église paroissiale de St-Paul en l’île Bourbon entre les mains du soussigné curé de St-Paul, en présence des témoins qui ont signé dans l’original. Nicolas Laurens, curé de l’isle Bourbon. »